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hearts under fire

PYTHOUILLE
PYTHOUILLE
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Lun 27 Juil - 10:13
PYTHOUILLE
HEARTS UNDER FIRE
PYTHANNAH
Pytha a toujours eu peur du feu.
Lorsqu’il n’était encore qu’un bambin, lui et son frère avaient réussi à mettre une corbeille à papier en flammes. Il en était ressorti tellement effrayé qu’il se mit à pleurer à chaudes larmes durant toute la soirée. Le petit garçon qu’il était fut tout de même longuement réprimandé pour sa bêtise, malgré toute la détresse dans ses pleurs et ses gémissements. Au moins, ça lui avait servi de leçon. Car maintenant - et depuis longtemps d’ailleurs -, il savait parfaitement comment était le feu. Il savait qu’il pouvait blesser. Pytha savait naturellement qu’il pourrait détruire une vie,  ou même tuer. Le jeune homme avait déjà vu toutes les horreurs que les flammes étaient capables de produire.

Peut-être était-ce pour cette raison qu’il choisit de devenir pompier ?
Lui qui avait un brillant avenir dans le basket. Lui qui aurait pu se faire un nom, rejoindre les meilleurs au sommet et être reconnu par tous pour son talent, juste son talent et non pas pour sa beauté ou son argent. Il devait bien avoir une raison pour avoir abandonné ce rêve qu’il cultivait déjà depuis tout petit - sans doute avant même qu’il ne mette le feu à cette corbeille -. On lui avait déjà posé mainte fois la question et Pytha n’y avait jamais réellement répondu. Il n’a jamais donné de réponses que l’on pouvait qualifiées de satisfaisantes.

Ce jour-là, l’escouade du rouquin avait été mobilisée.
Dans le camion, il avait comme à chaque fois pensé au fait qu’il pourrait bien y laisser sa peau. Pendant que la sirène retentissait, le jeune pompier restait imperturbable, absorbé par ses pensées. Personne autour ne pensa ne serait-ce qu’une seconde de lui adresser la parole. Sans doute étaient-ils comme lui, redoutant ce qu’il se passerait ensuite pour eux. Pourtant, ils avaient l’habitude. Mais cela ne les empêchait pas d’avoir peur à chaque fois. C’était normal. La peur est quelque chose d’humain.

Le camion s’arrête à peine qu’ils en sautent tous aussi vite que possible.
On leur a toujours dit qu’il n’y avait pas de temps à perdre. Que des vies étaient en jeu et que s’ils avaient la mauvaise idée d’user de ce temps précieux, ils pourraient très bien être responsables du décès d’un ou plusieurs personnes. Et que ça leur poursuivrait toute leur vie. C’était les risques du métier. Le fait qu’il puisse mourir ou être responsable de la mort d’autrui. Et Pytha l’avait choisi en sachant tout cela.

C’est pour cette raison que, malgré sa peur, ce dernier s’élança sans hésiter dans les flammes.

-----------------------------------------------------------


Soupir.

Au final, tout c’était plutôt bien passé. Ce ne fut certes pas facile, il y eut également quelques complications, mais le bilan final était satisfaisant. Aucune perte à déplorer, quelques blessures légères. Ils avaient fait leur boulot. Le jeune homme pouvait désormais rentrer chez lui. Il aurait aimé pouvoir faire quelques courses, mais le supermarché était beaucoup trop loin à son goût et il était bien trop fatigué pour faire tout ce chemin.

Il décida alors de renter directement.
Le rouquin avait même hâte d’y être. Il avait eu la bonne idée de ne pas s’installer seul. N’était-ce pas mieux de retrouver quelqu’un lorsqu’on rentrait d’une longue journée de travail ? Ou même d’être à la maison en sachant que bientôt, on ne serait plus seul. C’était ce qu’il ressentait. Surtout en sachant que cette fameuse personne n’occupait pas une place anodine dans son cœur.

Pytha ouvrit la porte sans faire trop de bruit.
La referma de la même manière.

Elle était là. Juste là.
Sa simple présence lui arracha un sourire. On voyait bien qu’il attendait ça depuis longtemps - toute la journée, sachant qu’il fût parti tôt tout de même -. Il était heureux de la voir. Et il n’hésiterait pas à le faire savoir. Alors, le jeune pompier s’approcha, dans le dos de la jeune femme avant de l’entourer de ses bras, doucement et finalement la soulever du sol. « Coucou Hannah. » ▬ #c51010
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MOON
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crushin' your fuckin' face
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Lun 27 Juil - 22:20
MOON
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Si un jour on t'avait demandé si tu comptais travailler avec les enfants, tu aurais certainement répondu que non. Tu n'es pas la personne la plus patiente qui soit, et encore moins la plus douce. Et pourtant, en travaillant à la bibliothèque, tu es en contact régulier avec les enfants. Et malgré ton caractère distant et peu tactile, les enfants t'apprécient. Dans le fond, tu te demandes si ce n'est pas plutôt à cause d'un certain roux que tu es devenue plus... ouverte aux autres. Tu es plus humaine, moins sauvage. Tu le restes néanmoins ; farouche et méfiante. Mais c'est moins flagrant qu'il y a quelques années, lorsque tu as débarqué dans ce pensionnat.

Aujourd'hui, les enfants étaient venus te trouver pour que tu leur lises un conte de fées. Et c'est en plein milieu d'un chapitre que la sirène des pompiers se manifesta, provoquant la surprise et l'engouement des enfants ; à cet âge, tous les garçons veulent devenir pompier ou policier, et les filles maîtresse ou princesse. Tous agglutinés à la fenêtre pour voir passer le camion rouge, tu finis par les rejoindre, une boule au ventre. Les enfants, eux, ne voient que les héros. Toi et les autres adultes, vous voyez le danger. Et c'est précisément pour cette raison que la nervosité te gagne. Tu es bien incapable de dire si le roux est dans ce camion ou non, mais ce sentiment, cette peur, tout reste là à chaque fois.

A la fin de ta journée de travail, en début d'après-midi, tu rentres enfin dans ton petit cocon, ton petit nid douillet. Ou plutôt votre nid douillet. Qui aurait pu, cette fois encore, te croire capable de cohabiter avec quelqu'un aussi longtemps ? Il n'y avait qu'à voir au pensionnat, il y a quelques années ; une sauvage parmi les fous. La cohabitation fut rude, quand tu y repenses. Enfin, tu y repenses sans vraiment non plus te replonger dans tes souvenirs. Comme pour beaucoup de personnes, il y a eu de bons et de mauvais moments.

Réajustant tes lunettes sur ton nez, tu regardes l'heure sur la pendule, plissant le nez avant de glisser dans la cuisine. Si on devait mesurer vos compétences, tu es presque certaine d'être battue à plate couture par ton colocataire en matière de cuisine. Et aussi dans beaucoup de choses finalement. Mais tu t'en sors mieux qu'au début ; fini la viande carbonisée et les légumes encore congelés. Tu as fait de nets progrès, sans pour autant que ça fasse de toi un chef étoilé. Tu attrapes donc un plat, puis un autre, décrétant faire des pâtes à la bolognaise pour le repas. Oui hein, on avait bien dit pas de chef étoilé. Réfléchissant déjà au menu du soir pour le retour du héros, cette boule d'angoisse vient te dévorer le ventre à nouveau, te contraignant à mettre le reste de ton assiette de côté. Tu soupires, t'auto-persuadant qu'il rentrera forcément. Parce que s'il part sans te dire au revoir, tu lui bottes le cul à ce maudit géant.

Le reste de l'après-midi s'écoule tranquillement. Après un peu de ménage et de linge à repasser ou étendre, tu te poses dans ton fauteuil attitré, ramenant tes jambes contre toi pour lire un livre. Comme d'habitude. Tu ne bouges de ton perchoir que lorsque la sensation de gorge sèche devient trop gênante. Le pouce coincé entre les pages en guise de repère, tu te sers un verre d'eau que tu avales d'une traite, déposant le récipient sur le bord de la table avant de retourner vers ton fauteuil où tu déposes ton ouvrage après avoir glisser un marque-page à la place de ton pouce. Glissant vers l'étendoir à linge, tu inspectes les vêtements, en tâtant certains pour t'assurer qu'ils sèchent bien. Ta mère t'a donné ses bons vieux réflexes.

Et là, des bras qui passent autour de ta taille avant de te faire décoller du sol. Tellement soudain que tu t'apprêtes à te débattre, prise de panique à l'idée qu'un intrus se soit introduit chez vous en l'absence du roux. Autant dire que, avec un homme aussi imposant que le pompier, on y réfléchit à deux fois avant de s'en prendre à lui. Cette figure impressionnante te met dans un tel sentiment de sécurité que ça te surprend parfois, toi qui est si méfiante. Sauf que tu es bien vite rassurée.

« Coucou Hannah. »

Tu grognes, finissant par gigoter pour t'échapper de son étreinte. Pas parce qu'il te fait mal, ou pas parce que tu es sauvage. Non, depuis quelques temps déjà, c'est presque... gênant. Pas que ça te dégoûte mais, plutôt l'inverse. Tu apprécies de sentir sa peau contre la tienne, le voir sourire, tout ça. Et c'est vraiment perturbant. Tu te tournes vers lui, l'inspectant, le nez retroussé et l'oeil attentif. Il semble en un seul morceau. Tu tends la main vers lui, lui donnant un petit coup sur le torse.

« Bonsoir, monsieur le héros. »

Tu le fixes avant d'esquisser un sourire, le contournant habilement. Fuite ? Certainement.

« C'est ton équipe qui est passée devant la bibliothèque aujourd'hui ? Les gosses étaient ravis. »

Tout en lui parlant, tu tapotes sa place sur le canapé avant de l'y entraîner pour le faire asseoir, glissant derrière lui pour poser tes mains sur ses larges épaules ; c'est presque un rituel que de lui masser un peu les épaules quand il rentre du travail. Une manière pour toi de lui dire que tu penses à lui et que tu le soutiens dans son travail fatiguant et dangereux. Et puis parce que c'est plus facile de ne pas savoir son regard posé sur toi tandis que tu tentes vainement de dissimuler ce sourire sur tes lèvres au simple contact de sa peau. C'est apaisant.

« Qu'est-ce que tu veux man-... » Tu renifles alors, approchant ton nez de sa nuque avant de reculer, le poussant en bas du canapé avec ton pied. « Prends une douche d'abord, tu pues la fumée et la sueur ! »

Odorat sensible.

#78CF5F

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PYTHOUILLE
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Mar 28 Juil - 10:07
PYTHOUILLE
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PYTHANNAH
Monsieur le héros.
Ça lui faisait toujours un drôle d’effet d’entendre ça. Lui qui ne se considérait pas spécialement comme étant un héros et cela bien qu’il sauve des vies quasiment tous les jours. Pourtant, il était bien conscient de l’admiration que lui portaient certains - surtout les enfants d’ailleurs -. « Ouais, j’étais sur le terrain aujourd’hui. » Il avait été si absorbé par ses pensées qu’il ne sait même pas rendu compte d’être passé près du lieu de travail de la jeune femme. Un éléphant aurait pu se tenir au beau milieu de la route que Pytha ne s’en serait sans doute jamais rendu compte seul à vrai dire.

Il lâche un long soupir et se détend considérable lors de ce massage qu’elle lui offrait si gentiment. Oui il avait l’habitude, mais ça restait toujours aussi agréable. Paupières closes, il l’écoute dans un léger sourire avant de sursauter légèrement, comprenant qu’elle venait de le sentir… Eh bien, il n’y avait rien d’étonnant si l’on connaissait son pouvoir. « Noooooooooooooooooooon ! » Alors qu’il s’écrase au sol. Et le jeune homme se relève avant de prendre un air faussement indigné. « C’est la preuve que j’ai travaillé dur ! Humph ! » Puis finalement, il quitte la pièce, lui adressant un dernier sourire avant de quitter son champ de vision.

Après s’être débarrassé de toute cette crasse, le rouquin se rend d’abord en cuisine pour attraper une pomme. Mordant voracement dans celle-ci tandis qu’il part à la recherche d’Hannah. Avec un caleçon pour simple tenue. Une drôle d’habitude lui étant venue assez récemment. Quoique non, il le faisait déjà depuis bien longtemps, au pensionnat par exemple. Mais c’est le fait de le faire volontairement face à Hannah qui était nouveau.

« C’est bon, je suis tout propre maintenant. » Le pire, c’était qu’il en avait l’air tellement fier. Pytha avait l’habitude de se comporter de cette manière avec elle. Se comporter un peu comme un grand gamin. Il la taquinait régulièrement, encore plus ces temps-ci. Même si ses taquineries avec pris un sens disons, différent ? « Tu veux bien me faire un câlin du coup ? » ▬ #c51010
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MOON
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Mar 28 Juil - 22:57
MOON
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Preuve qu'il a travaillé dur, hein ? C'est pas comme si tu en doutais. Il risque sa vie tous les jours pour des gens qu'il ne connaît pas et ne connaîtra sans doute jamais. Tu regardes sa silhouette disparaître de ton champ de vision tandis qu'il t'adresse un sourire. Tu détournes la tête dès qu'il rentre dans la salle de bain, poussant un soupir ; Pytha a toujours été souriant et agréable avec toi, et ce depuis votre rencontre. Toujours patient et compréhensif dans les pires comme les bons moments, et c'est ainsi que vous vous êtes liés d'amitié. Pourtant, après tout ce que vous avez traversé, tu te surprends encore à te demander pourquoi il reste près de toi. Pourquoi il accepte de cohabiter avec toi, ce genre de choses. Mais ce sont des questions que tu gardes bien rangées au fond de ton esprit, jamais tu ne les lui poserais.

Glissant en bas du canapé alors que ton oreille capte le bruit de l'eau venant de la salle de bain, tu te diriges vers le frigo, l'ouvrant pour essayer de deviner ce qui lui ferait plaisir au repas du soir. Difficile puisque l'animal n'est pas compliqué à satisfaire ; même si tu crèves d'envie de le surprendre et lui faire plaisir. Mais c'est pas avec tes talents de cuisinière cités plus tôt que tu pourras faire quelque chose qui sorte de l'ordinaire. Tu refermes la porte du frigidaire, retroussant le nez en grommelant ; tu as encore pas mal d'efforts à faire.

Tu attrapes alors ton petit carnet que tu traînes partout, te munissant d'un stylo pour y griffonner quelques mots, réajustant tes grosses lunettes sur ton nez. C'est à cet instant que Pytha sort de la salle de bain. Jusque là, rien d'étrange.

« C’est bon, je suis tout propre maintenant. »

Tu relèves la tête en sa direction avant de te figer, les yeux écarquillés. C'est pas la première fois qu'il fait ça ; se pointer en caleçon dans l'appartement, laissant sa musculature saillante à la vue de tous, ou seulement à la tienne pour le coup. Mais la réaction est toujours la même.

« Tu veux bien me faire un câlin du coup ? »

Rouge de gêne face à ce spectacle, comme d'habitude, tu secoues la tête en faisant mine d'être blasée, comme d'habitude là aussi. Comment peut-on refuser d'être blottie contre lui ? Toutes les femmes en rêveraient, et c'est à ta portée mais tu n'oses pas. Parce que ça pourrait porter à confusion, déjà que votre relation est ambiguë depuis un certain temps... Tu te pinces alors la lèvre, retirant tes lunettes pour avancer vers lui, attrapant un pantalon de sport au passage pour le lui lancer.

« Je sais pas si tu le mérites hein. »

Tu retires tes lunettes, les déposant sur la table avec ton petit carnet et ton stylo. Et tu passes près de lui, attrapant sa main pour le forcer à te suivre ; de toute façon, tu finiras toujours par céder. Parce que c'est Pytha. Tu t'installes sur le canapé comme plus tôt, l'attirant à toi pour qu'il s'installe devant toi. Et, comme d'habitude, pour éviter qu'il te voit rougir -quelle femme ne rougirait pas devant un homme si bien bâti ?- tu poses ta joue contre son dos, entourant sa taille de tes bras. Le voilà son câlin, et il peut s'estimer heureux. En matière de marque d'affection, tu es plutôt avare, tu l'as toujours été. Sauf qu'il a réussi à te gratter tellement de câlins que tu ne comptes plus et que tu n'es même plus sûre d'être si avare que tu le penses.

Mais c'est agréable, tu ne peux pas le nier. Terriblement agréable. Sentir sa chaleur envahir chaque parcelle de ton corps, entendre son coeur battre... c'est unique. Blottie contre lui, tu en oublies le reste, sortant vaguement de ta torpeur pour revenir à la réalité.

« Tu sais quoi ? » Tu laisses planer un court silence avant d'enchaîner, le serrant un peu plus contre toi malgré sa carrure imposante. « J'aime bien quand... bon en vrai j'ai absolument aucune idée de ce que je vais faire à manger ce soir. Donc si t'as une idée, je suis preneuse. »

Avoue que c'est pas de ça dont tu voulais parler.

« Sinon on mange pas et on reste comme ça. Moi ça me va. »

#78CF5F

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PYTHOUILLE
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Mer 29 Juil - 1:48
PYTHOUILLE
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PYTHANNAH
Pytha s'était attendu à un refus, comme elle avait l'habitude de le faire.

Mais au fond, pour être tout à fait honnête, le jeune homme avait espéré qu'elle accepte, tout simplement et qu'il puisse la serrer affectueusement dans ses bras. Pourtant à la base, ce n'était pas une personne spécialement câline. Sauf avec Hannah bien sûr. Hannah a toujours été une exception. Et ça se voyait bien plus encore depuis quelques temps. Bien qu'il ne l'admette pas directement, il était bien conscient des signaux - à la discrétion discutable - qu'il envoyait à la jeune femme. Le problème étant que les réponses de cette dernière lui restaient encore trop indécises.

« Je mérite toujours mes câlins voyons. » Pas de réponse. Il a juste le temps d’enfiler son pantalon. Elle l'incite juste à le suivre et c'est ce qu'il fait, docilement en s'interrogeant tout de même un peu sur ses intentions. Du début à la fin il la laisse faire, lui accordant toute sa confiance. Il ne cache pas sa surprise - qu'elle ne peut pourtant pas remarquer au final - lorsqu'elle se blottit dans son dos. Mais il se détend presque aussitôt alors que ce contact lui arrache un sourire. Il ne s'en lassait jamais.

Et puis elle finit par briser le silence. « Hmmm...? » Dit-il avec nonchalance. Et le rouquin attend la suite, expirant profondément, trouvant tout le réconfort dont il avait besoin dans cette marque d'affection. Pouvoir être aussi tactile avec elle était comme un privilège pour lui, sachant que peu de personnes sont parvenues à en être aussi proche. On pouvait dire qu'il faisait partie des heureux élus. Après une petite pause, elle commence une phrase sans la terminée avant d'en commencer une autre. Maintenant il meurt d'envie de savoir ce qu'elle voulait dire à la base. Sauf qu'avant même d'avoir le temps d'en placer une, elle reprend.

Encore une chose qui le surprend. Ses paroles l'ont pris au dépourvu. Si bien que le pompier se dégage délicatement de son étreinte pour se tourner et lui faire face. Puis il la regarde droit dans les yeux, peut-être pour la première fois depuis que ce dernier est rentré. Pytha s’approche alors doucement, dangereusement en se penchant légèrement sur elle. Le rouquin la fixe avec sérieux avant de dire, à voix basse : « Rester comment… ? » ▬ #c51010
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MOON
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Mer 29 Juil - 9:01
MOON
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Il fallait naturellement s’attendre à ce que ton début de phrase le laisse perplexe ; il se poserait forcément des questions. Toi-même tu te serais interrogée suite à ces quelques mots d’un aveu laissé en suspens. Mais un aveu de quoi au juste ? Tu voulais simplement lui signifier qu’être contre lui te convenait, que tu n’avais pas besoin de plus, que tu n’aurais pas besoin de plus. Parce que ça te suffit, même s’il est vrai qu’avoir encore un peu plus ne serait pas désagréable, mais tu ne le formulerais jamais.

Tu le sens alors remuer, et tu te crispes, devinant parfaitement la suite ; il va te demander des comptes. La curiosité de l’Homme est absolument infatigable. Tu libères alors, à contrecœur, sa taille, quittant la chaleur de sa peau au profit d’une immédiate sensation de froid et de vide. Sauf que tu ne t’attendais pas à ce qu’il capte ton regard, plongeant ses yeux dans les tiens. Tu te sens fondre -ou rougirais-tu simplement ?- si bien que tu finis par arquer un sourcil, mimant la surprise alors qu’il ne s’agit que d’un prétexte pour fuir à nouveau. Comme il en a toujours été le cas.

Il s’approche ensuite, lentement, dangereusement, et tu es incapable de détacher ton regard du sien bien que tu en meurs d’envie. Trop de pression d’un coup, il nous fait quoi le pompier là ? Si seulement il avait un sourire aux lèvres, ou ce regard taquin qu’il a parfois lorsque vous vous embêtez mutuellement. Mais non. Juste ce regard sérieux qui te paralyse, allant jusqu’à accélérer ton rythme cardiaque. Son visage est beaucoup trop près du tien. La proximité et le contact physique restent, malgré votre complicité et les années passées, des points faibles pour toi ; tu as encore beaucoup à apprendre. C’est déjà presque un exploit, en soi, que de te placer dans son dos pour l’enlacer. Et il est bien l’une des rares personnes qui puisse bénéficier de cette marque d’affection, avec tes parents et Lys.

« Rester comment… ? »

Tu déglutis discrètement, te maudissant d’avoir formulé ta pensée à voix haute. Tu écrases mollement ta main sur son visage, histoire de ne pas lui faire mal non plus, le repoussant à bout de bras en grognant.

« T’as besoin que j’te fasse un dessin ? Idiot. »

Tu t’extirpes de derrière lui, bondissant agilement sur ton fauteuil, à même pas un mètre du canapé où il se trouve encore, ramenant tes jambes contre toi, par réflexe ; position de prédilection. Les joues gonflées, tu l’épies comme un écureuil perché dans un arbre surveillant le prédateur en contrebas.

« Puisque tu sembles ne pas vouloir répondre, je commande une pizza, voilà. »

Tu descends de ton fauteuil, glissant habilement jusqu’au téléphone en évitant le canapé comme s’il était infesté de puces ; tu accentues bien cette exagération en frôlant les murs pour atteindre ton but. Tu attrapes alors, sous le combiné, le courrier du jour, rejoignant le roux et t’asseyant sur le rebord de la table basse en face du canapé, lui tendant le prospectus du pizzaiolo ainsi qu’une lettre.

« C’est arrivé aujourd’hui. Vue l’écriture douteuse et le fait que tu reçoives un courrier plutôt qu’un e-mail alors qu’on est au XXIème siècle, ça ne peut venir que de Natsson. »

Tu relèves les yeux vers lui, guettant sa réaction. Dans le fond, le danois l’avait dit plusieurs fois à l’époque ; Lys et Pytha étaient ses meilleurs amis. A tel point que chacun d’eux est le parrain d’un de ses enfants. Oui, qui aurait cru que cet ours mal léché puisse un jour avoir des gosses. Mais passons. Tu ne peux pas vraiment t’empêcher de songer au passé ; ils jouaient au basket ensembles, rêvaient de fouler le parquet et de briller. Et aucun des deux n’est finalement parvenu à réaliser ce rêve de gosse. Pytha est devenu pompier, et Skygge est devenu coach d’une équipe de basket. Tu ne peux pas t’arrêter de penser qu’ils ne sont pas satisfaits de leur vie, qu’ils regrettent certains choix. Mais ce n’est pas un sujet que tu souhaites aborder avec Pytha, par peur de remuer le couteau dans la plaie.

Tu te lèves alors, avançant vers la cuisine en attrapant tes lunettes au passage. Décrochant le tablier de sa place, tu le passes, nouant les lanières dans ton dos avec aisance. Tu attrapes quelques pommes et divers ustensiles de cuisine.

« Avant que tu me les dévores toutes, je vais te faire des crumbles, morfale. »

Seul dessert plus ou moins élaboré que tu maîtrises parfaitement. Merci Maman.

« Profite en pour commander les pizzas aussi. Comme d'habitude pour moi, sans anchois. »

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PYTHOUILLE
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Mer 29 Juil - 18:22
PYTHOUILLE
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Evidemment, il n’aurait pas de réponse.
Du moins, pas celle qu’il attendait. En plus, il se fait remballer le pauvre bonhomme. Et pourtant ça le fait sourire légèrement, lui qui s’amusait toujours des réactions d’Hannah. Puis il la fixe sans un mot, juste un sourire, attendant la suite. Alors elle recentre la discussion sur le dîner de ce soir, une manière plutôt ingénieuse pour écarter les sujets sensibles qu’elle a pourtant elle-même bien failli aborder. « Pizza ça me va. »

Et puis il la regarde se lever, l’interrogeant du regard. Sans prendre le risque de lui demander ou de se lever pour s’approcher. Non, il attend tout simplement. Lorsqu’elle revient, le regard du jeune homme se pose sur la lettre qu’elle a ramenée. Pytha ne recevait jamais beaucoup de courrier, si ce n’est que les facteurs et les pubs. Alors il ne cache pas sa surprise à la vue de cette enveloppe. Et c’est pire lorsqu’il entend le nom d’un certain danois. Un nouveau sourire finit par apparaître sur son visage.

Ça faisait un moment qu’il n’avait pas reçu ni prit de nouvelle de lui. Alors forcément, ça lui faisait plaisir, tout en songeant qu’un mail serait tout de même plus pratique. Mais bon, la lettre avait quelque chose de, disons, plus personnel ? Ca réchauffait le cœur de recevoir une lettre, une carte postale etc. Ce qui n’était pas réellement le cas pour le mail. On ne sautait pas au plafond lorsque l’on recevait un mail. Il écoutait à peine la jeune femme, trop concentré dans sa lecture. Une fois la lecture terminée, il rit légèrement. « Skygge te passe le bonjour. » Puis, le rouquin se saisit du téléphone avant de passer sa commande à la pizzeria.

Peu après, Pytha raccroche, soupire et finit par s’étirer longuement. Et après quelques secondes assit sur le canapé, il décide de le quitter pour rejoindre Hannah dans la cuisine. Toujours dans son dos - oui il faisait toujours ça - , il s’approche de cette dernière et dépose un bisou sur sa joue avant de l’entourer de ses bras. « Faudrait qu’on aille le voir un jour. » ▬ #c51010
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MOON
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Mer 29 Juil - 23:12
MOON
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Il lit sa lettre tranquillement tandis que tu t'affaires en cuisine pour concocter les crumbles individuels ; encore une fois, merci Maman pour les petits ramequins. Tu ne fais pas forcément attention au courrier de Pytha mais, en ce qui te concerne, tu n'as jamais de nouvelles de qui que ce soit. De temps en temps tes parents au téléphone, ou parfois Lys qui, au passage, prend aussi des nouvelles du pompier. Alors voir que le danois pense à Pytha, quelque part, ça te réchauffe le coeur pour lui. Il s'est passé tellement de choses. Les amitiés se sont faites aussi vite qu'elles se sont défaites. C'est pour ça que tu restais seule, après tout. Durant tout ce temps, tu t'étais forgée une carapace pour qu'on te laisse en paix, pour que ces faux semblants ne t'atteignent jamais. Tu préférais qu'on te traite de solitaire plutôt que de voir ces gens étaler leur hypocrisie à coup de truelle.

« Skygge te passe le bonjour. »

Tu hausses les épaules, te sentant peu concernée. C'est juste une politesse ; on peut pas vraiment dire que ce soit l'amour entre vous, ni non plus la guerre. Un juste milieu ; tu lui es reconnaissante d'avoir pris soin de Lys, et lui t'a une fois avoué qu'il était content que Pytha ait trouvé quelqu'un sur qui compter. Aveu que tu n'as jamais vraiment pu comprendre, à l'époque, et que tu saisis maintenant. Tu tends l'oreille lorsque Pytha passe commande, prête à le corriger s'il fait une faute pour ta part, mais il a bien retenu. Ceci dit, en général, il termine souvent ta pizza, parce que t'as un appétit d'oiseau. Mais passons.

Concentrée sur ta préparation, tu ne l'entends pas arriver si bien que le baiser déposé sur ta joue te fait légèrement sursauter de surprise, te faisant relever le nez de ton saladier. Tu t'apprêtes à le regarder, sourcil arqué et cuillère en bois à la main, mais ses bras t'entourent bientôt à nouveau. Et tu te figes complètement.

D'accord, depuis quelques temps, vous vous amusez à vous taquiner, à vous chamailler de toutes les façons possibles et imaginables, juste à la limite de l'enfantillage. Mais ... ça commence vraiment à devenir étrange. C'est une atmosphère... de couple. Sauf que vous n'en êtes pas un, vous êtes simplement amis. Enfin, c'est ce que tu crois, mais plus les jours passent, plus le doute s'installe. Tu sens ton coeur s'affoler, comme il y a quelques années avec... Heath. Souvenir d'une relation douloureuse. Tu fermes les yeux, secouant légèrement la tête pour chasser cette vision de ta tête avec un dégoût certain.

« Faudrait qu'on aille le voir un jour. »
« On ? J'ai jamais dit que j'accepterais de te suivre pour voir sa tronche d'ours mal luné. La tienne me suffit le matin. »

Petit pic tandis que tu pinces le dos de sa main pour le faire lâcher prise, t'extirpant donc sournoisement de son étreinte. Même si, tu ne le penseras jamais assez, être contre lui est diablement plaisant. Autant en raison de ta nature d'écureuil, autant parce que tu es une femme. Et qu'il est homme. Bel homme. Tu te fous une baffe mentale, enfournant les ramequins, penchée au dessus du four. Puis tu te relèves, retirant ton tablier pour le regarder.

« C'était en quel honneur ce baiser ? » Tu le regardes, avant de croiser les bras. « T'es en manque d'affection à ce point ? » Tu t'approches d'un pas, le regard rivé dans le sien. « T'as vu des choses horribles aujourd'hui et tu veux pas en parler, c'est ça ? » Tu marques une pause avant de soupirer, attrapant sa main pour venir te caler contre lui, nouant tes mains dans son dos. « Ça va aller, Pytha. On va faire en sorte que tu passes une bonne soirée, d'accord ? »

Il a déjà fait preuves de marques d'affection, mais ce soir c'est un peu poussé. Conclusion, il a du voir des choses clairement pas agréables à voir. Rien que d'imaginer des personnes brûlées, ça te fait frémir d'horreur. Tu te détaches de lui, attrapant son visage pour poser tes mains sur ses joues, appuyant dessus avant de les tirer.

« Pense à quelque chose d'agréable et base ta soirée là-dessus, d'accord ? » Tu t'écartes, te dirigeant vers le salon. « Pose tes fesses sur le canapé, je m'occupe du reste. »

Tu te fais vraiment des films ; Pytha a toujours été correct avec toi. Il se comporte comme un gosse, un dépravé, mais c'est juste parce que c'est amusant pour lui de t'embarrasser. Cependant, avec un métier comme le sien, le réconfort est primordial. Pour le mental.

« Je peux appeler ma collègue si tu veux. Tu te souviens d'elle ? Tu lui plais je crois, elle me demande souvent de tes nouvelles. »

La blonde plantureuse et aimée de tous qui est ta collègue. Un peu idiote mais gentille comme tout malgré un physique qui laisserait à penser que c'est une allumeuse ou une pétasse. Tu restes debout, près de la porte, prête à ouvrir au livreur.

« Un petit rendez-vous ça te ferait du bien, t'en penses quoi ? »

Et depuis quand c'est ton truc d'organiser des rendez-vous ? Pourquoi vouloir proposer un rencard entre la blonde et Pytha alors que, au fond de toi, tu t'en mordrais les doigts ? C'est difficile les sentiments, hein Hannah ?

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Il était clair qu’embarrasser la jeune femme était très amusant pour lui. C’est pour cette raison qu’il n’hésitait pas à le faire tous les jours, régulièrement. Enfin, c’était le cas avant. Maintenant, tout était bien différent. Et honnêtement, le roux ne savait pas comment le lui faire comprendre. À moins qu’elle ne l’ait compris, sans pourtant vouloir l’admettre. Ce ne serait pas étonnant de la part d’Hannah en tout cas. Enfin. Le jeune homme rit légèrement à sa remarque concernant le danois. « Dommage. » Au fond, il aurait bien voulu partir avec elle, pas vrai ? Mais ça, elle n’avait pas besoin de le savoir. Ce n’était pas bien important.

Le rouquin laisse échapper un léger « aïe » tandis qu’elle lui pince la main. Et il lâche naturellement prise, tout en faisant une moue insatisfaite. Pytha la fixe comme ça, l’air d’un gamin en colère. Jusqu’à ce que tombe cette interrogation qui ne manque pas de le surprendre. « En quel honneur ? » Elle poursuit. Pour la première fois depuis un moment déjà, c’est Hannah qui amorce le contact visuel. Et les questions se poursuivent. « T'es en manque d'affection à ce point ? » Pardon ? « T'as vu des choses horribles aujourd'hui et tu veux pas en parler, c'est ça ? » Il fronce un peu ses sourcils et secoue à peine sa tête.

Et ça s’enchaîne, trop vite pour qu’il puisse en placer une. « Non c’est- » Mais non, elle le coupe en lui ordonnant de s’installer sur le canapé et la laisser gérer le reste. C’était touchant qu’elle s’en fasse pour lui, mais tout de même, c’était assez frustrant de voir à quel point elle pouvait jouer les aveugles concernant ses actions. Encore une fois, c’était du Hannah tout craché. Jusqu’à maintenant ça allait, mais le fait que la conversion s’oriente vers sa collègue ne lui plaît pas tant que ça. « Hannah. » Elle poursuit. Pas assez fort Pytha.

« Un petit rendez-vous ça te ferait du bien, t'en penses quoi ? » Le pompier fait la moue. Il a presque l’impression qu’elle cherche à l’éloigner le plus possible. Ce qui était assez… Déplaisant. Et vexant. « Mmmh, me souviens pas. » Si en fait. Mais vaguement. Pourtant, il n’avait rien contre elle, elle avait l’air plutôt sympa. Mais apparemment, elle ne devait pas lui plaire autant qu’il lui plaisait. « Pourquoi on aurait pas un rendez-vous, toi et moi ? » ▬ #c51010
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MOON
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Alors que tu t'attendais à un commentaire sarcastique concernant ton incapacité à avoir toi-même un rendez-vous auprès d'un homme, Pytha, lui, ne semble pas percuter qu'il aurait pu rebondir là-dessus. A sa place, tu aurais certainement répliquer qu'il devrait s'occuper de se trouver lui-même quelqu'un au lieu de vouloir s'occuper des autres. Mais non, Pytha il est simplement trop adorable, bien trop gentil pour penser du mal d'une personne aussi énervante que toi. Et tu ne sauras sûrement jamais comprendre pourquoi, depuis votre rencontre, il est si patient avec toi.

« Pourquoi on aurait pas un rendez-vous, toi et moi ? »

Tu le fixes, non sans surprise, clignant des yeux avant de pencher légèrement la tête sur le côté. Un rendez-vous, juste vous deux ? Vous vivez déjà ensemble, en quoi un rendez-vous entre vous aurait un sens ? Tu te redresses, entrouvrant la bouche pour répondre, mais la sonnette à l'entrée retentit. Probablement le livreur de pizzas. Tu te tournes vers la porte après avoir attrapé ton porte-feuille, glissant un billet au livreur en récupérant les cartons chauds, précisant qu'il pouvait garder la monnaie. Tu refermes la porte après son passage, mettant le loquet par réflexe avant de rejoindre Pytha. Déposant les boîtes sur la table basse, tu t'éclipses pour aller chercher du sopalin et revenir t'installer à côté de Pytha.

« On disait quoi ? » Très courte pause, le temps que ça te revienne. « Ah oui, le rendez-vous. » Tu tournes la tête vers lui. « Pourquoi moi ? On se voit tous les jours, je comprends pas trop là. Elle te plaît pas, Abigail ? »

Tu l'observes longuement, grignotant ta part de pizza ; une partie de toi aimerait qu'il te réponde oui, parce qu'il mérite d'être heureux plus que quiconque parmi toutes les personnes que tu connais. Mais, d'une autre part, tu aimerais qu'il réponde non. Parce que tu sens bouillonner, au fond de toi, ce sentiment que tu pensais avoir enterré depuis ces quelques années. La jalousie. Et tu ne sais pas pourquoi ça refait surface comme ça, sans raison. Votre relation a beaucoup évolué depuis votre rencontre, mais, en ce moment, elle est tellement... étrange. A la fois compliquée mais aussi tendre et réconfortante. Mais pas dans le sens d'une amitié, plutôt comme si vous vous cherchiez, vous testant l'un l'autre pour jauger le terrain. Et cette simple pensée te fait secouer la tête ; uniquement parce que tu ne peux pas l'admettre.

Soudain, quelque chose te revient à l'esprit, te faisant bondir du canapé. Tu te précipites vers le four, l'ouvrant pour libérer les crumbles de cette fournaise. Tu attrapes un premier ramequin sans te munir de gant, te brûlant donc au passage avant d'attraper de quoi les récupérer pour les poser sur la table. Tes doigts te font diablement souffrir, mais tu te refuses à verser une larme, ça va inquiéter Pytha et c'est la dernière des choses que tu souhaites. Les crumbles sauvés et la main passée à l'eau par prétexte qu'elle est "sale" alors que c'est simplement pour soulager la douleur, tu retournes auprès du pompier, soupirant.

« Désolée, j'avais oublié les crumbles dans le four... j'espère qu'ils seront... comestibles. »

Tu t'installes sur le canapé et, inconsciemment, tu te places dans cette position si particulière ; celle que tu adoptes lorsque tu as mal quelque part, ici, tes doigts échaudés. Les fesses sur le canapé, tournée vers Pytha, tes jambes glissent par dessus les siennes et tu te cales contre lui, dissimulant ta main contre toi, la joue appuyée contre son épaule. Ta peau contre la sienne, puisqu'il a toujours pas l'idée de mettre un t-shirt, te procure à nouveau cette sensation de chaleur apaisante, te faisant fermer les yeux, comme bercée.

« Alors, c'est quoi ton excuse pour refuser un rendez-vous avec une fille comme elle ? Parce que j'suis prête à mettre ma main au feu que tu t'amuseras sûrement bien plus avec elle qu'avec moi. J'te rappelle que je sais à peine cuisiner et que je suis rabat-joie. »

Dans le fond, tu te conduis comme celle qui veut le pousser vers une autre alors que, à l'instant présent, calée contre lui, tu es on ne peut plus mieux. Qu'est-ce que tu feras le jour où il décidera de faire sa vie avec une femme ? De la faire venir ici pour te la présenter avant de t'annoncer qu'il part s'installer avec elle ou, pire, qu'il va se marier. Tu sais que, extérieurement, tu afficherais un sourire, tu le prendrais dans tes bras pour le féliciter. Mais, intérieurement, quelque chose se brisera. Probablement ton coeur, sans que tu en sois entièrement sûre.

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Il soupire d’exaspération à la venue du livreur, pensant qu’elle en profiterait sans doute pour changer de sujet en revenant. Et il frappe frénétiquement le sol de son pied en l’attendant, comme s’il était nerveux. Alors qu’en réalité, le jeune homme était tout simplement frustré. Parce qu’il n’arrivait à rien. Quoi qu’il fasse, rien ne changeait. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, Hannah recentra la conversation sur le sujet précédant. Un sujet qu’elle aurait pourtant choisi d’éviter aux yeux du rouquin. Enfin. Tant mieux, n’est-ce pas ? « Ah donc c’est Abigail. » Bien sûr, il avait oublié. Mauvais garçon.

Le jeune homme attrape une pizza et hausse les épaules. « Elle ne me plait pas spécialement, nan. » Et tout en grignotant sa part, il observe la jeune fille du coin de l’œil, attendant sans doute une réaction particulière venant d’elle. Ce que ça lui faisait de voir qu’Abigail avait peu de chance de décrocher un rendez-vous avec lui. Il sursaute légèrement en voyant Hannah se redresser si soudainement. Pytha la regarde partir, sans un mot, sans réellement comprendre sa réaction. Mais elle revient peu après, lui expliquant la situation. Alors il sourit. « T’es tête en l’air, quoi. »

Finalement, elle prend place confortablement. Ce qui le surprend un peu, il fallait l’avouer. Surtout qu’ils n’avaient pas vraiment l’air de n’être que de simples amis comme ça. Mais de toute manière, quiconque dirait qu’il n’y avait que de l’amitié entre les deux serait bien aveugle. Ou bien préférerait nier que quelque chose de bien plus profond les liait.

Le pompier frissonne légèrement en la sentant contre lui. Et dans un sourire, il l’entoure naturellement de ses bras. Tout aurait été parfait si elle ne s’était pas montrée si insistante avec cette fameuse Abigail. « Mon excuse ? » Il en avait une. Et une bonne d’ailleurs. Autant la lui donner directement, sans détours, sans hésitation. Car Pytha finirait bien par perdre patience. « La voilà, mon excuse. » Le jeune homme glisse sa main sous le menton de la brune, l’incitant à relever la tête vers la sienne. Et doucement, il réduit la distance qui les sépare, toujours un peu plus jusqu’à ce que finalement, ses lèvres rencontrent les siennes. ▬ #c51010
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Il est clair que, suite à ses commentaires su Abigail, il doit y avoir anguille sous roche. Serait-il trop timide pour avouer qu'elle lui plaît ? Ou est-il tout simplement sincère ? Tu n'arrives pas vraiment à te faire une idée là-dessus, te focalisant sur des préjugés typiques. Une belle femme avec des formes là où il faut, ça plaît toujours aux hommes. Toujours plus qu'une femme qui a des rondeurs. Toi tu n'es ni dans la première catégorie, ni dans la deuxième. Un juste milieu. Pas que tu sois spécialement jalouse d'Abigail qui a déjà plusieurs hommes qui lui courent après. T'as toujours eu ce sentiment, ce complexe d'infériorité qui t'a toujours poussé à cacher tes formes en dessous de vêtements amples. Encore aujourd'hui, bien que ce soit moins flagrant.

« Mon excuse ? »

Tu voudrais relever les yeux vers lui, le regarder alors qu'il te répond. Mais tu as peur de sa réponse ; qu'est-ce que tu vas faire s'il t'avoue être déjà en couple ? Tu frémis à cette simple pensée, grommelant le plus discrètement possible.

« La voilà, mon excuse. »

Sa main glisse sous ton menton, relevant ton visage pour te forcer cette confrontation que tu cherches à fuir. Tu l'observes donc avant de capter cette lueur dans son regard ; comme un mélange de sérieux et d'impatience. Il approche son visage, lentement, doucement, et tu comprends un peu tard ; ses lèvres se posent sur les tiennes. Tes yeux s'écarquillent tandis que le contact contre tes lèvres ne semble pas vouloir s'arrêter. Est-ce un rêve ? Non, ton coeur bat si fort dans ta poitrine que ça ne peut pas être un rêve. Là, calée contre lui, Pytha t'embrasse. Pytha, ton meilleur ami, ton colocataire, qui t'embrasse, toi, Hannah, la sauvage.

Le temps que toutes ces informations soient assimilées par ton cerveau, tu finis par rompre ce baiser, reculant à la va vite à l'autre bout du canapé ; autant dire que le mobilier ne fait pas non plus trois mètres et que Pytha, en tendant le bras, pourrait très bien t'attraper pour te ramener près de lui. Presque recroquevillée à l'autre bout du canapé, tu l'observes, clignant des yeux. C'est "ça" son excuse ? Réfléchis, Hannah. Soit il veut que tu lui foutes la paix avec Abigail et il s'invente un prétexte pour te faire comprendre qu'il veut pas d'une relation, soit il est diablement sérieux et, dans ce cas, c'est la panique. Et force est d'admettre que Pytha, même s'il veut se débarrasser de quelqu'un, n'ira jamais embrasser une fille à la légère comme ça. On a trop joué avec son coeur et ses sentiments pour qu'il soit du genre à jouer avec ceux des autres. Surtout les tiens, puisque vous avez traversé la même épreuve, à quelques détails près.

« Que... je... c'était quoi, ça ? »

Tu te lèves avant qu'il ne tente un mouvement, t'éloignant du canapé, dos à lui. Tu fais quelques pas devant lui, te passant une main sur le visage. Tu risques un regard vers lui, avant de détourner le regard, ton coeur battant à un rythme fou. Tu finis par inspirer, lui tournant une nouvelle fois le dos ; tu as peur de croiser son regard, de voir les mêmes yeux qu'Heath il y a quelques années. De voir l'envie et le mensonge.

« Pytha, je... j'ai besoin de savoir quelque chose. » A nouveau, tu risques un coup d'oeil vers lui, presque intimidée. « Ce baiser, il... il représente quoi pour toi ? »

Pour faire clair, est-ce une déclaration de sentiments, ou est-ce juste pour te taquiner, comme vous le faites depuis maintenant bien assez longtemps pour savoir tous les deux que quelque chose se passe. Sauf que si, lui, de son côté, l'a admit, ce n'est pas ton cas. Parce que tu as peur de le perdre, de perdre l'être à qui tu tiens le plus pour une erreur de jugement, d'interprétation. Le perdre serait comme perdre une partie de toi, finalement. Ta mère te l'a dit plusieurs fois ; à ses yeux vous êtes complémentaires. Pytha est la pièce manquante au puzzle de ta vie, tu es en certaine. Mais tu as peur, trop méfiante.

« Est-ce que... tu m'aimes ? »

Est-ce que tu m'aimes comme je t'aime ?

#78CF5F

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PYTHOUILLE
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Ven 31 Juil - 23:44
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Il l’avait finalement fait. Depuis le temps qu’il attendait cela, autant dire que le jeune homme pourrait presque en être soulagé. Presque, parce qu’il ne savait pas encore quelle serait la réaction de la jeune femme. Si elle allait répondre à ce baiser ou si elle allait le remballer. Inutile de dire quelle était celle attendue. Malheureusement, elle s’éloigne. Au fond, ce n’était pas vraiment étonnant, sachant qu’il l’avait pris par surprise et qu’il s’agissait d’Hannah tout de même. Alors Pytha l’observe sans un mot, attendant qu’elle-même en dise quelque chose. N’importe quoi, tant que ce silence ne durait pas trop, qu’il ne devienne pas trop pesant.

Le pompier déglutit, craignant qu’elle ne finisse par exploser, lui reprocher son action, lui gueuler dessus quoi. Enfin, ce ne serait pas ça le plus triste pour le jeune homme, non non. Ce serait le fait que ses sentiments ne soient au final, pas du tout réciproques. Alors qu’il avait eu un espoir. Oui, sinon Pytha n’aurait pas pris le risque de l’embrasser. Hannah finit donc par balbutier quelques mots, lui demandant ce qu’il venait de faire. Et dans un sourire petit, léger, il répondit tout simplement : « Un baiser. » Non sans blague. Merci Captain Obvious. Mais en réalité, le rouquin ne savait tout simplement pas comment répondre autrement.

Elle se lève, il la regarde. Il ne dit rien, se contente de l’observer. Pytha ne dit rien car il n’a rien à dire. Alors il attend tout simplement ses questions. Parce qu’il savait qu’il y en aurait. Après quelques secondes - le temps qu’elle reprenne ses esprits sans doute -, elle reprit finalement la parole. « Hum ? » Qu’est-ce qu’il représente ? « Tout. » À ses yeux, il s’agissait là de la meilleure réponse possible. Celle qui avait le plus de sens, selon lui. « Il représente tout. » Le pompier avait l’air si sérieux en disant cela. Mais peut-être qu’Hannah ne comprenait pas son point de vue ? Qui sait. Il l’espérait en tout cas. Ainsi , elle comprendrait ses sentiments.

À la question suivante, un sourire s’installa sur ses lèvres. Et le rouquin quitta le canapé pour se rapprocher de la jeune femme, doucement, ne voulant pas non plus trop la brusquer. Délicatement, il plaça ses mains sur la joue d’Hannah, réduisant à nouveau la distance qui les séparait. « Oui. » C’était dit. Mais il avait l’impression que ce n’était pas encore assez. « Je t’aime Hannah. » ▬ #c51010
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Dim 2 Aoû - 13:30
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Ses réponses suivent tes questions, simples et concises. Un baiser qui représente tout ; comment tu aurais pu le deviner ? Pourquoi ça lui paraît si évident pour lui ? Ou pourquoi tu veux juste pas envisager cette possibilité, accepter cette dite évidence ? En proie à une sorte de panique sans nom, tu te tritures les méninges, te passant plusieurs fois la main sur le visage, le front, faisant des signes dans le vide ; c'est tellement difficile de comprendre, d'accepter que Pytha puisse penser à toi avec ce genre de sentiments. Alors il faut que tu saches, impérativement. La question tombe ; l'heure de vérité.

A moitié tournée vers lui, tu le vois sourire. De ce sourire qui veut tout dire, de ce sourire qui te rend folle depuis quelques jours. Il se lève, se rapproche, tu a un léger mouvement de recul, mais tu ne bouges pas plus ; de quoi tu as peur ? Pytha ne te fera jamais de mal, tu le sais, tu crois en lui. Confiance aveugle. Ses mains brûlantes se posent sur tes joues et tu frémis ; anticipation, coeur battant. Son visage s'approche encore et tu déglutis, reculant mécaniquement le tien.

« Oui. »

Tu l'observes, silencieuse, clignant des yeux. Oui quoi ? Tu te sens virer au rouge au fur et à mesure que les secondes défilent, qui te paraissent être des heures entières. Ton coeur tambourine dans ta poitrine ; tu sais sans savoir, tu sais sans admettre. Tu as peur de le faire, peur que tout s'écroule, que ça ne marche pas. A cause de toi.

« Je t'aime Hannah. »

Ça claque dans l'air comme un coup de revolver.
Cette fois, c'est sûr ; tu irradies, complètement rouge, sur le point d'exploser. Le coeur prêt à s'extraire seul de ta poitrine pour s'écraser au sol. Tu clignes des yeux, cherchant dans son regard la moindre lueur de mensonge, la moindre ombre, quelle qu'elle soit. Mais Pytha est trop honnête, trop sincère, trop vrai. Alors qu'est-ce que tu dois faire ?

Tu ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Le prendre dans tes bras, le repousser ? Prendre ses mains dans les tiennes, les chasser de tes joues ? L'embrasser, le gifler ? Tes idées se bousculent dans ta tête, t'empêchent de réfléchir correctement. Qu'est-ce qui va se passer entre vous ? Si tu le rejettes, rien ne sera plus comme avant. Et si tu acceptes ses sentiments, rien ne sera non plus comme avant. Que faire ? Tu as peur, hantée par cette relation douloureuse avec Heath. Tu sais, au fond de toi, qu'avec Pytha, tu n'auras pas à avoir peur.

Mais tu dois arrêter de penser à lui, de penser à vous. Qu'est-ce que, toi, tu ressens ? Qu'est-ce qui se cache au fond de ton coeur ? Tu l'aimes Pytha, d'amitié, comme un frère. Tu l'aimes Pytha, comme un confident. Comme un amant. Comme un homme. Pourquoi ne pas être sincère à ton tour ? Pytha t'a ouvert ton coeur, pourquoi ne le fais-tu pas ? Ta main, tremblante d'émotion, finit par se poser sur la sienne, l'écartant de ton visage.

« J'ai... j'ai besoin de comprendre pourquoi... » Tu chasses finalement ses mains, mais tu ne les laisses pas, les gardant dans les tiennes, parce que tu ne veux pas qu'il s'en aille, parce que tu l'aimes. « Pourquoi moi ? Parmi toutes celles que tu aurais pu avoir, pourquoi préférer la vieille amie sauvage et insupportable ? » Ton front vient se poser contre son torse. « Pourquoi il a fallu que ce soit toi que j'aime un peu plus chaque jour ? » Tu déglutis, serrant un peu plus ses mains entre tes doigts. « J'ai peur, Pytha. »

Peur d'un sentiment que tu as tant fui. Peur de l'aimer trop et de l'étouffer. Peur de le voir un jour ne jamais revenir ; parti avec une autre, ou mort durant une intervention. Et pourtant, cette peur à est présente depuis longtemps, tu t'y es faite à contrecoeur. Tes mains libèrent les siennes, venant se nouer dans son dos. Blottie contre lui, tu n'as plus aucun échappatoire.

« Je t'aime... »

Un murmure timide mais sincère. S'il n'a pas entendu, il pourrait te le faire répéter à voix haute, et tu en serais sans doute incapable, rongée par la gêne.

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Mar 2 Fév - 23:02
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Peu de femmes ont entendu ces morts sortant de la bouche de Pytha.
Il y avait sa mère, bien évidemment, peut-être des petites filles à qui il aurait dit cela sans vraiment comprendre le sens de ces mots. Il n’aura pas eu l’occasion de le dire à une certaine danoise, étant donné que leur relation n’est pas allée plus loin qu’un coup de cœur à sens unique sans doute. En clair, le jeune homme n’a jamais pris ces mots à la légère après en avoir compris le sens et les conséquences qu’ils pouvaient avoir.
Alors si aujourd’hui, à cet instant précis, le roux avait décidé de les dire à Hannah et seulement Hannah, c’était parce qu’il était parfaitement sûr de lui et prêt à assumer les répercussions de son acte. Que ce soit un refus, mais plus particulièrement – et de préférence – après une réponse positive.

Mais si là encore, ce n’était pas réciproque, il ferait en sorte de ne pas gâcher la belle amitié qui les liait. Plus facile à dire qu’à faire, mais plus que de se faire rejeter, Pytha craignait de la perdre définitivement. À vrai dire, ce n’était pas quelque chose d’envisageable à ses yeux. Alors ce serait mentir que de dire que cet instant n’était pas l’un des plus stressants de sa vie.
Ce serait un miracle si son cœur ne battait pas à lui en arracher la poitrine. Ce serait un miracle que la jeune femme ne le sente pas battre à vive allure.

Quand elle lui demande pourquoi, il ne sait pas quoi en penser.
Si elle comptait lui répondre plutôt positivement ou négativement. Si elle allait lui reprocher de l’aimer, qui sait ? Mais la suite le fait légèrement sourire. Et il la laisse continuer, ce sourire qui lui donnait sans doute un air stupide sur le visage. Il l’entoure de ses bras et prend finalement la parole : « Est-ce qu’on a vraiment besoin d’une raison ? Que ce soit pour lui ou pour elle. Comme on le dit si bien, l’amour a ses raisons que la raison même ignore, non ? C’est toi parce que ça devait être toi Hannah. » C’était la logique de Pytha : claire et simple. Celle d’un idiot qui n’aimait pas se prendre la tête.

Un baiser sur la tempe de la brune, tendre, affectueux. « T’as pas à avoir peur. Il dit ça, mais lui aussi est effrayé. Sans doute pas pour les mêmes raisons qu’elle, mais la crainte reste bien présente. Tout va bien se passer. Je suis là. » Et justement, il a peur de ne pouvoir l’être jusqu’au bout, principalement à cause de son travail, ce travail qui le mettait en danger tous les jours, à n’importe quel moment. Mais il préfère ne pas faire part de ses peurs. Pas maintenant. Peut-être jamais. Seul l’avenir nous le dira.

Alors, Pythagore tente d’oublier ces sombres pensées et dans un nouveau sourire – il avait l’impression de n’avoir fait que ça aujourd’hui c’est fou –, il porte ses lèvres à l’oreille d’Hannah et murmure : « Je t’aime… » Parce qu’il ne le dira jamais assez. Et qu’il savait qu’elle en serait toute gênée.
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Mer 3 Fév - 15:29
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Lorsque ses bras, nus et musclés, entourent ton corps, tu n'oses pas bouger. Il est le tigre et toi l'écureuil. Lui le prédateur, et toi la proie. La chaleur de son corps t'enivre, te fait perdre peu à peu la tête. Tu veux le repousser, conserver une distance de sécurité. Par peur, par gêne. Mais ton corps ne t'obéit pas ; il reste immobile, presque crispé. Pourtant, tu sais que Pytha ne ferait rien pour te retenir contre ton gré.

« Est-ce qu’on a vraiment besoin d’une raison ? »

Non, bien sûr que non.
Il y a quelques années, tu n'avais rien demandé à personne. Et pourtant, à l'époque, il fallait que ce soit l'autre. Aujourd'hui, tu sais que ce n'était qu'une erreur, que ton coeur avait commis une erreur de jugement. Pourtant, il n'y avait pas de raison, tu ne te l'expliquais pas.
Maintenant, tout comme toi avant, Pytha te sert la même réflexion que tu t'étais faite. Il n'y a pas de raison en amour. Personne n'est en mesure de choisir. Personne ne peut contrôler des sentiments aussi forts.

« C’est toi parce que ça devait être toi Hannah. »

Tu te sens rougir, te pinçant les lèvres. Franchement, le coeur est tout de même un bel idiot. Pytha mérite tellement mieux qu'une rabat-joie comme toi. Et pourtant... tu ne voudrais qu'il appartienne à personne d'autre. Tu t'es habituée à la vie avec lui, à son sourire endormi le matin, à ses tenues provocantes, à vos chamailleries, à la chaleur de sa peau, de tout son être. Et tu es incapable de savoir depuis quand tu ressens ce besoin d'être avec lui. Vivre avec lui, ça te suffit. Tu n'en voulais pas davantage, c'était suffisant. Et l'imaginer quitter un jour les lieux, en te laissant seule entre ces murs, tu ne pourrais pas l'accepter.
Et pourtant, après tout ce temps, malgré ce lien qui vous unit, tu n'arrives toujours pas à exprimer clairement ce que tu ressens.

Ses lèvres sur ta tempe te sortent de ta torpeur, te faisant certainement virer au cramoisi au passage. Tu émets un faible -et pas très effrayant- grognement tandis qu'il semble faire écho à pensées en continuant à parler.

« T’as pas à avoir peur. Tout va bien se passer. Je suis là. »

Il est là.
Tu relèves un peu les yeux avant de les détourner ; il est encore un peu tôt pour que tu puisses croiser son regard. De la timidité pure et simple mélangée à la gêne. Ton front se pose contre son torse, tes oreilles captant les battements de son coeur. A moins que ce ne soit le tien, ou qu'ils battent de la même manière, qui sait ?

Toujours est-il que ton coeur bat si fort que tu ne le sens plus. Là, contre lui, tu ne t'étais jamais sentie aussi bien, aussi sereine. Et paradoxalement, gênée et crispée. Ses muscles bougent soudain, et tu sens son souffle à ton oreille suivi de ces quelques mots ; simples et puissants.

« Je t'aime... »

Un frisson te parcourt l'échine, te fait perdre pied, fait volé en éclats les barrières retenant ton corps. Tes mains glissent sur ses côtes, se logent derrière lui et remontent dans son dos. Sa peau te paraît si brûlante, si douce malgré quelques cicatrices. Ton buste se plaque contre son torse tandis que tes mains s'arrêtent dans son dos. Jamais tu n'avais fait preuve d'un tel courage, d'une telle initiative. Et pourtant, ce sont ses mots qui guident tes gestes, qui commandent à ton coeur.

« Tu... t'es pas possible, hein... »

Ta joue posée contre son torse, tu te refuses encore à croiser son regard ; tu as bien trop peur de lâcher prise. Parce que, oui, avec lui tu n'as pas à avoir peur. Il n'est pas comme l'autre, il n'est pas aussi vil. Il est sincère Pytha, trop sincère. Et les battements de son coeur ne le trahissent pas. Autant qu'il doit penser que ton coeur à toi est plus sincère que tes lèvres.
Tu lui as demandé pourquoi, et il t'a répondu.
A ton tour de répondre. Tu n'as pas le droit de garder le silence plus longtemps. A ton tour d'être sincère, à ton tour de lui dire ces mots qu'il attend sûrement. Tu prends alors ton courage à deux mains et, pas vraiment remise de ce murmure à ton oreille, tu te détaches un peu de lui. Tu n'as pas le droit de te cacher non plus, n'est-ce pas ?
Tu dois être entièrement sincère, Hannah. Il le mérite. Le rouge toujours aux joues, tu relèves les yeux vers lui avant de les baisser aussitôt, grommelant avant de plaquer ta main devant ses yeux.

« C-Comment je suis sensée réagir f-face à des yeux pareils hein ?! » Tu ronchonnes doucement. « T-t'es pas fair-play... »

Privé de vue, tu peux te permettre de le regarder sans croiser ses iris profondes et envoûtantes. Tu t'attardes sur ses lèvres, le souvenir de leur contact contre les tiennes te revenant aussitôt en mémoire. Tu te mordilles la lèvre ; tu n'arriveras pas à prononcer les mêmes mots que lui. Pas une seconde fois. Pas encore. Alors tu te hisses sur la pointe des pieds, prenant appui sur son épaule à l'aide de ta main libre. Tu hésites un très court instant en chemin et, finalement, tes lèvres viennent caresser timidement les siennes. Et, enfin, elles se posent sur les siennes ; un peu maladroites et sans doute trop éphémères, autant à son goût qu'au tien.

Tu retrouves le plancher, lui rendant la vue tout en détournant le regard ; c'est horriblement gênant. Tu voudrais te cacher dans un trou de souris. Pourtant tu ne vas pas pouvoir fuir indéfiniment.

« S-si ta... proposition de rendez-vous tient toujours, je... enfin...je veux bien... »

#78CF5F

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PYTHOUILLE
PYTHOUILLE
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Jeu 4 Fév - 20:22
PYTHOUILLE
HEARTS UNDER FIRE
PYTHANNAH
Pytha n'était pas possible, oui.
Heureusement plus dans le bon que dans le mauvais. Mais c'était ce qui faisait de lui l'homme qu’il était, homme qu’il espérait être au goût d’Hannah. Il imaginait que oui, ne serait-ce qu’un minimum sinon jamais elle n’aurait accepté de vivre avec lui.
Et il le sentait bien. Il sentait qu’elle n'avait pas l'habitude de ce genre de proximité mêlée à de tels sentiments. Il savait que sa dernière expérience avec l'amour n’a pas été des plus agréables. Il comprend et sera patient. Même si pour l'instant, il se satisfaisait bien en l’ayant contre lui.

Il a envie de rire, pas pour se moquer mais parce qu'elle ne se rend pas compte de l'effet qu'elle a sur lui. Et ce serait mentir s’il disait qu’elle n'était pas adorable. Il a hésité à lui en faire part d’ailleurs, mais il préférait éviter de la perturber plus qu’elle ne l'était déjà.  
Il ne cache pas sa surprise lorsqu’elle l’aveugle avec sa main.. En même temps, comment aurait-il pu prévoir ça ? Et même la suite ? Dans tous les cas, il s'était laissé faire, sachant parfaitement qu’elle n'aurait jamais de mauvaises intentons à son égard.

Cette fois, il laisse échapper un rire léger. « Donc tu me reproches l’apparence de mes yeux ?  » Si ça n'avait pas été Hannah, il se serait sans doute inquiété de son aveuglement au bout de quelques secondes. Mais le roux lui accordait toute sa confiance, considérant qu'elle le méritait amplement.
Alors quand ses lèvres viennent se poser contre les siennes, Pythagore ne réagit pas tout de suite et n’aura malheureusement pas le temps de le faire. Elle retire sa main et il la regarde, surpris sans pourtant croiser son regard.

Mais Pytha ne peut s'empêcher de sourire.
Plus encore en entendant la proposition qu’elle venait de faire. Un rendez-vous. Avec Hannah. Alors oui, ce sera plutôt étrange. Ce sera leur premier rendez-vous alors qu'ils vivaient ensembles depuis un moment déjà. Certains diraient qu’ils ne faisaient pas les étapes dans le bon ordre. Ils n'auraient pas totalement tort. Mais lui, ça ne le dérangeait pas. Ça n’avait pas de réel importance. « Je sais pas si tu seras satisfaite d’un rendez-vous avec moi. Bah oui, il avait beau être une personne relativement sensible – contrairement aux apparences, le jeune homme avait peu d'expérience en la matière. Mais j’aimerais vraiment y aller avec toi… » C'était ce que les couples faisaient d'habitude, non ? Bien qu'officiellement, ils ne le soient pas encore. Disons, c'est-ce que faisaient deux personnes qui se plaisent.

Mais on devrait penser à finir cette pizza pour l'instant, tu crois pas ? » Puis elle n'avait pas à s'en faire, il n'hésitera pas à reprendre sa séance câlin-bisous ensuite, bien que ça la gêne plus qu'autre chose.
▬ #c51010
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